Jean-Michel Atlan
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Bibliothèque Kandinsky (ATL) |
Jean-Michel Atlan, né le à Constantine (Algérie) et mort le à Paris 6e[1], est un peintre français.
Biographie
[modifier | modifier le code]D'origine judéo-berbère[2],[3], Jean-Michel Atlan est issu de la bourgeoisie de Constantine. Il quitte l'Algérie pour Paris en 1930, où il étudie la philosophie à la Sorbonne, à cette époque il adhère au Parti communiste français et à l'Union fédérale des étudiants[4], puis il milite à l'extrême gauche trotskiste et anticolonialiste. Il est professeur de philosophie au lycée de Laval en 1938-1939, puis, à la rentrée 1939, au lycée Condorcet à Paris. Dès la mi-, il est déchu de la Fonction publique par le nouveau recteur de l'Académie de Paris, Jérôme Carcopino, appliquant avec zèle le « statut des Juifs »[5], bien que celui-ci n'ait pas de décret d'application.
En 1941, il commence à peindre, puis il est arrêté le , à la fois pour son engagement dans la Résistance et parce qu'il est juif. Incarcéré à la prison de la Santé, il échappe aux camps d'extermination en simulant la folie. Interné, à l'instar de Léon Schwarz-Abrys, à l'hôpital Sainte-Anne, il en sort à la Libération[5]. Il est ami avec Jean Duvignaud (époux de Clara Malraux), Alain Robbe-Grillet et René de Obaldia. Il se consacre désormais à la peinture et expose en 1944 au Salon des surindépendants dans un style expressionniste. Quelques mois plus tard, en , il publie un recueil de poèmes, Le Sang profond, qu'il illustre, et présente en une exposition à la galerie l'Arc-en-Ciel à Paris.
En 1946, Atlan rencontre Asger Jorn, puis rejoint le mouvement CoBrA[6] et se rapproche de l'abstraction. Cette même année 1946, Maeght publie l'ouvrage Description d'un Combat de Franz Kafka et dont les lithographies en noir ont été réalisées par Atlan. En 1948, il participe à la création du groupe CoBrA, grâce à l'intervention de Guillaume Corneille. En 1955, il expose à la galerie Charpentier à Paris. Il est victime d'une hémorragie en 1959 pendant une exposition à Londres et meurt le d'un cancer foudroyant[5], peu de temps avant de présenter ses toiles à New York.
Il avait épousé Denise Veron, morte le [7].
En 1980, il est l'objet d'une rétrospective au Centre Pompidou[5].
Style
[modifier | modifier le code]Atlan commence à peindre en 1944 sans ordre ou structure formelle préconçus, tout fasciné qu'il est par la matière rendue en empattements de couleurs, frottages et autres ratures comme dans Peinture (1947). Il ne se forge un style pensé qu'à partir de 1950, où l'informel cède la place à une organisation plastique[8].
Œuvres (sélection)
[modifier | modifier le code]- Le Kahena
- Composition
- Le Roi David
- Hérodiade
- Carnaval
- Los Incas
- Le Roi Guerrier
- Les Gémeaux
- Le Scarabée
- Maldoror
- Nedroma
- Rythmes africains
- Sagittaire
- Sumatra
- Zodiaque
- 39 lithographies (imprimerie Fernand Mourlot, 1946-1950)[9]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Jean-Michel Atlan » (voir la liste des auteurs).
- Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 6e, n° 81, vue 9/31.
- Yvonne Deslandres, Pierre Waleffe, La Vie des grands peintres modernes, Éditions du Sud, 1964, p. 433.
- Conseil des musées nationaux, Revue du Louvre : la revue des musées de France, Volume 58, 2008, p. 116.
- Maitron, notice ATLAN Jean [ATLAN Jean-Michel] par Jean-Michel Brabant, version mise en ligne le 10 octobre 2008, dernière modification le 6 novembre 2021.
- P. Albertini, « Les juifs du lycée Condorcet dans la tourmente », Vingtième Siècle : Revue d'histoire, no 92, p. 85, Presses de Sciences Po, Paris, octobre 2006 (ISSN 0294-1759), DOI 10.3917/ving.092.0081.
- Acronyme de Copenhague, Bruxelles et Amsterdam (1948-1951).
- « Carnet du jour », Le Figaro, 6 juillet 2004.
- Dora Vallier, L'Art abstrait, Hachette-Pluriel, 1980, p. 250 (ISBN 2-01-010051-4).
- « Altan, Jean-Michel », dans Janine Bailly-Herzberg, L'Estampe en France 1830-1950, Paris, AMG-Flammarion, 1985, p. 18.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- André Verdet, Atlan, Le Musée de Poche, Paris, 1957.
- Bernard Dorival, Essai de biographie artistique, Paris, Pierre Tisné, 1962.
- Michel Ragon, Atlan mon ami, 1948-1960, Paris, Éditions Galilée, 1989.
- " Atlan premières périodes 1940/1954 ", Editions Adam Biro, Paris, 1989
- Jacques Polieri, Catalogue raisonné de l'œuvre complet d'Atlan, essai de biographie de Kenneth White, préface d'Alain Bondfand, Paris, Gallimard, 1996.
- Marc Alyn, Atlan : Description d'un combat, Approches de l'art moderne, Bartillat, 2007.
- Jean-Luc Nancy, Atlan : Les Détrempes, Paris, Hazan, 2010.
Iconographie
[modifier | modifier le code]- Marianne Greenwood, Portrait d'Atlan, vers 1950, photographie, Antibes, musée Picasso.
Article connexe
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (en) Jean-Michel Atlan dans Artcyclopedia
- Peintre français du XXe siècle
- Peintre du mouvement Cobra
- Peintre abstrait français
- Lithographe français du XXe siècle
- Enseignant au lycée Condorcet
- Naissance en janvier 1913
- Naissance à Constantine
- Décès en février 1960
- Décès dans le 6e arrondissement de Paris
- Décès à 47 ans
- Mort d'un cancer en France
- Personnalité inhumée au cimetière du Montparnasse (division 5)